vendredi 19 juin 2009

Quand les tribulations surnaturelles d'un photographe au Bourget mènent à un pendu

"Hep Monsieur, hep, pas de photos !". Cette fois-ci, j'avais tout prévu, même la carte de visite de l'attachée de presse, et même mes dernières ressources (insoupçonnées par beaucoup de bonne humeur et de bonne éducation, merci maman). Mais parfois l'aviation défie la raison, et me voici arrivé dans la 4e dimension, à Vigiland.
"Oui, mais là y'a personne sur votre stand", c'est mieux pour les photos, dis-je.
"Nous c'est l'équipe de nuit, et pas de photos la nuit, on nous l'a encore dit hier, c'est les consignes et elles changent tout le temps (un grand classique)".
"Monsieur, soyons logiques (une insulte au bons sens, comme chacun sait...), si on attend qu'il y ait plus de monde, y'en aura aussi plus sur ma photo et..."
"Pas de photo, attendez l'équipe de jour !".
Voilà comment avec méthode, abnégation et sens du devoir accompli, on arrive à déliter des vocations.
Par charité chrétienne, je tairai le nom de la société exposante, mais comme je sais qu'il y a des joueurs, et même une cruciverbiste qui me lisent, je laisserai à leur sagacité ce pendu :
S----N.
Les gagnants éviteront d'aller sur le stand en question, les vigiles n'y aiment pas trop les gens bordés d'humour comme nous.