mardi 22 septembre 2009

42 MEUR d'études pour le terrestre relancé

Le plan de relance a bénéficié pour 42 MEUR d'études au secteur terrestre, a annoncé Christian Mons, ce matin, lors d'un point consacré aux effets de cette enveloppe. Le volet total, tous secteurs confondus, porte sur 110 MEUR : le terrestre, pas forcément dopé par la LPM, se rattrappe donc un petit peu, et décroche donc 48% des fonds.
Cette enveloppe se décompose en 14 MEUR au profit de l'électronique et optronique, 13 MEUR pour la simulation (Battlelabs) et 4 MEUR pour les munitions intelligentes. Le différentiel, soit 11 MEUR est essaimé.
Ces contrats ont essentiellement profité aux grands donneurs d'ordres, estime Christian Mons, mais ces derniers en reversent en moyenne 30% à des tiers : PME de l'armement, SSII, sociétés de conseil, etc.
Le premier bénéficiaire en valeur des contrats liés à des matériels est Nexter. La société s'est vu notifier un contrat d'un milliard d'euros pour 332 VBCI et un deuxième de 15 MEUR pour autant d'Aravis. Loin derrière on trouve Eurocopter (EADS), crédité de 225 MEUR pour 5 Caracal. Un contrat qui profite à près de 250 PME, qui fabriquent 50% de la valeur marchande de l'hélicoptère, indique-t-on.
Suivent Thales avec 187 MEUR (TDA, 30 MEUR ; TCF, 50 MEUR ; TOSA, 107 MEUR), puis CNIM avec 59 MEUR (engins de débarquement), Panhard avec 36 MEUR (montée de cadence des PVP) et Sagem, avec 35 MEUR, dont les crédits ont été développés dans un post précédent. Très loin derrière, on trouve d'authentiques PME, comme Deschamps, dont les 25 kits antisable ont consommé 2,5 MEUR. C'était un des premiers contrats notifiés dans le cadre du plan de relance : Hervé Morin voulait illustrer le fait qu'il profitait avant tout aux PME.

Le + du Mamouth :
Hervé Morin raconta un jour que le volet défense du plan de relance fut initié sur un coup de fil avec le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, après un déjeuner avec des acteurs du domaine. Si les effets sont globalement bénéfiques, les bénéficiaires commencent à s'inquiéter de "l'après", qu'il faudra donc préparer essentiellement avec des contrats exports. Une lecture du post précédent permettra de comprendre que les contrats exports sont encore difficiles à conquérir dans le secteur terrestre, parfois pour des raisons... administratives. CQFD.
Vilipendée dans son soutien aux exports, la DGA est en tout cas félicitée pour son engagement et sa réactivité dans le plan de relance, qui a représenté "un surcroît de travail".

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