dimanche 20 février 2011

Un chasseur du 7e BCA tué en Kapisa (actualisé-3)


Un jeune soldat du 7e BCA a été tué hier vers 20h30 (locales) en Afghanistan, vraisemblablement du fait d'une arme antichar (1). Son VAB, qui rentrait d'une vallée d'Alassay sur Nijrab a été touché au niveau de Landarkhel, et trois personnels ont été blessés, à des niveaux divers. Le plus grièvement est donc mort de ses blessures, tandis qu'un autre, un caporal du 132e BCAT, touché aux jambes, a été stratévaqué ce matin vers la France, du fait de la gravité de ses blessures (2).
Un autre blessé, un caporal-chef, appartient 7e BCA. Ils étaient intégrés à un des deux SGTIA basés à Nijrab.
Leur mission consistait à escorter un convoi logistique jusqu'à la vallée d'Alassay, sans doute pour ravitailler les trois COP qui y sont installés.
L'attaque de nuit au RPG sur un convoi ne figurait pas, jusque là, dans les modes opératoires récurrents des insurgés. Mais Landarkhel figure bien, pour le coup, parmi les pots de pus de la province.
Les récentes pertes enregistrées -et la capture d'un de leurs chefs en février-, depuis novembre, ont vraisemblablement obligés les insurgés à s'adapter, une fois de plus.
Le 7e BCA enregistre dans cette attaque son premier mort. Depuis 2008, chaque GTIA d'hiver, armé par la 27e BIM, a payé son engagement. Le BG Tiger (27e BCA) avait perdu le CCH Nicolas Belda, le BG Black Rock, le CPL Enguerrand Libaert. Et le BG Allobroges avait déjà perdu le CNE Benoît Dupin, commandant d'unité du 2e REG. L'ADC Laurent Pican, OMLT du 13e BCA, avait été tué par une attaque à l'IED : sa mort avait été à l'origine de l'accélération du programme des tourelleaux télé-opérés (TOP).
54 militaires ont été tués en Afghanistan depuis 2004. Le bilan de l'Afghanistan excède donc désormais celui de la Bosnie, pendant le mandat de la FORPRONU (mars 1992-décembre 1995). L'armée française avait alors perdu 53 des siens, et enregistré 568 blessés. 22 de ces soldats étaient morts "par fait de guerre", tout comme 234 des blessés. Une partie de ces soldats avaient été tués en tape. Déjà, à l'époque, on avait réfléchi sur des tourelleaux télé-opérés.

(1) sa mort avait été annoncée dès 19h39 (heure de Paris) par l'ISAF. C'est un communiqué de l'Elysée, à 10h11, qui l'a donc officialisée.
(2) c'est au moins un facteur positif : malgré les difficultés à trouver des avions, il en reste pour évacuer les blessés. Une fois de plus, la réactivité de l'armée de l'air permettra à ce blessé d'intégrer le plus tôt possible un établissement hospitalier en France.