jeudi 22 décembre 2011

La DICOD plus regardante sur les accréditations

Selon des informations concordantes, ce qui est logique, la DICOD semble désormais plus regardante pour l'accréditation défense qu'elle délivre, la réservant désormais aux journalistes en possession d'une carte de presse à jour (1). Cette fameuse accréditation n'a que peu de valeur : le rédacteur de ce blog, en vingt ans d'exercice, ne l'a pas demandée une seule fois, ce qui ne bride donc pas sa productivité.
Mais il est vrai que la possession du sésame, désormais au format d'une carte de crédit, donne le sentiment d'appartenance à une fraternité, et permettait, à une époque en tout cas, d'entrer à l'oeil à l'école militaire. Elle permettait surtout jusqu'alors à des personnes n'ayant pas de carte de presse d'être malgré tout référencés par la DICOD, qui n'est pourtant sensée produire des efforts que vers les médias référencés (2). La démarche doit être la même dans les unités, même si des situations pour le moins confuses sont régulièrement constatées, y compris en pleine opération.
Seulement, on apprend aux militaires, lors des rares formations dont ils disposent en la matière, que l'accréditation défense est reine, parce que c'est le ministère qui la donne, et que la carte de presse, c'est juste bon à copier pour aller faire de l'intelligence économique dans les salons (3).

Que ce soit la conséquence d'une cure d'austérité budgétaire, ou d'une énième audit interne de la filière com, ou de la conjonction des deux, les faits sont là, il va désormais falloir montrer patte blanche et carte de presse à jour, ce dont personnellement, je me félicite.
La confusion des genres créant souvent une confusion dans les esprits, un toilettage n'était pas de trop. J'avais demandé une clarification similaire au sein de l'association des journalistes de défense (AJD), avant de la quitter, l'an dernier, faute de résultats dans ce domaine.


(1) personnellement, c'est le seul modèle que je connaisse.
(2) seulement deux tiers des civils assistant au point presse de jeudi derniers répondaient à ce critère.
(3) à une époque, les rédacteurs de publications militaires avaient réussi à se faire attribuer une carte de presse, ce qu'un directeur de la DICOD a fait supprimer (heureusement).