mercredi 21 mars 2012

Les salafistes armés menacent la France depuis une quinzaine d'années

Dans la foulée des groupes islamiques armés (GIA), les groupes salafistes armés se sont développés, au milieu des années 90. Le plus connu est le GSPC, groupe salafiste pour la prédication et le combat. Ce groupe a, depuis une quinzaine d'années, multiplié les menaces sur la France, produisant une littérature extrêmement virulente et assez abondante, scrutée par les spécialistes de l'antiterrorisme. A plusieurs reprises, des alertes très sérieuses ont été diffusées par les services compétents.Chaque année, la DCRI (direction centrale du renseignement intérieur), créée en 2007 par la fusion des RG et de la DST, tue dans l'oeuf plusieurs projets terroristes, plus ou moins aboutis. Et plus ou moins soutenus par un réseau organisé.
Les salafistes armés ont muté, dans la décennie écoulée. C'est particulièrement vrai au Sahel, où il se sont organisés en franchise d'Al Qaeda, sous la bannière d'Al Qaeda au Maghreb islamique (AQMI). Cette galaxie, qui comprend plusieurs groupes retient depuis plus de 500 jours quatre Français, enlevés à Arlit (Niger), depuis le 16 septembre 2010. Cette organisation a déjà évoqué la participation de la France à l'ISAF, en Afghanistan, pour justifier ses actions, même si son hostilité à la France est bien antérieure à 2001.
Sans qu'ils soit possible d'établir des liens directs avec cette engeance terroriste, des groupes d'activistes qui se réclament de l'islam ciblent régulièrement l'action des soldats français, sur internet. L'un de ces sites, animé par un groupe nommé Forsane Alliza, a été neutralisé en février : le suspect aurait pu appartenir à cette mouvance.
Les groupes terroristes, comme ceux qui relaient leur propagande font une très large usage de la vidéo, ce qui pourrait expliquer le recours à une mini-caméra, évoqué dans l'action du tueur au scooter.
La dernière vague d'attentats en France remonte à 1995. C'est alors le RAID -déjà- qui avait neutralisé des cellules entières à Roubaix, Paris et Lyon. L'EPIGN s'était quant à lui chargé d'un des points nodaux du réseau, Khaled Kelkal.