mardi 7 août 2012

Un adjudant-chef du 13e BCA tué à Tagab (actualisé)

Un adjudant-chef du 13e BCA a été tué en Kapisa, près du pont de Tagab. L'ADC Franck Bouzet, blessé dans des combats très tôt ce matin, il n'a pas survécu à ses blessures -trois balles- après son transfert sur Kaboul.
Ce sous-officier faisait partie d'une opération importante comportante 130 Français, soit la quasi totalité du SGTIA, avec le kandak 32 de l'ANA. Mais le militaire était un advosry team (AT), statut qui remplace les OMLT (1).
L'infiltration aurait commencé vers 4h30 du matin (locales) selon l'EMA. Les tirs auraient commencé vers 6 heures. Deux Français ont alors été blessés dans les combats à l'arme légère et à la roquette, ainsi qu'un militaire afghan.  Un missile HOT a été tiré, ce qui atteste de la présence sur place d'une Gazelle de la TF Mousquetaire. 10 insurgés ont été tués dans ces combats, affirme l'EMA.
Les trois blessés, eux, ont été évacués vers Kaboul. Un hélicoptère Medevac américain (et non français comme signalé initialement) a été engagé.
L'autre blessé français est un infirmier de Marseille. Il s'agit de l'ICN Olivier de Vergnette de Lamotte. Grièvement blessé, il est néanmoins hors de danger, a expliqué l'EMA.
On ignore à ce stade s'il a été touché alors qu'il cherchait à soigner les autres blessés.
Ces combats rappellent combien la situation reste fragile en Kapisa (2), ce qui hypothèque grandement la phase de démantèlement des sites français dans la province, notamment à Tagab, qui reste le site le plus problématique. Pour preuve, le lieu de l'attaque, située à proximité même de la FOB.

(1) sa mort démontre combien, néanmoins, est artificielle la césure effectuée depuis trois ans par les politiques de tous bords entre soldats combattants et non combattants. Les OMLT étaient classés parmi les seconds, c'est pourtant eux qui auront payé le plus, proportionnellement à leur niveau d'effectifs, dans les troupes françaises.
(2) deux Français ont été blessés ces derniers jours, lors d'une chute, et d'une manipulation d'arme. Un commando du 1er RPIMa a aussi été touché à la jambe, et évacué en France.