mercredi 11 septembre 2013

La séquence syrienne (suite)

Alors qu'un conseil restreint de défense est convoqué tôt ce mercedi à l'Elysée (1), on apprend que le
ministre de la Défense pourrait passer du temps à la Direction du renseignement militaire (DRM), ce vendredi matin. Cette direction, qui appartient à la communauté du renseignement, a été explicitement citée par la présidente de la commission de la défense, Patricia Adam, lors du débat sans vote sur la Syrie, comme ayant contribué -avec la DGSE- à apporter des éléments de preuve à charge contre le régime de BAA. La parlementaire, qui siège aussi à la commission de contrôle du renseignement, en avait profité pour remercier les deux services de leur contribution, et pour citer l'indépendance de leur travail.
La DRM est commandée depuis peu par l'ancien patron du COS, le général de division Christophe Gomart qui vient de succéder au général de corps d'armée Didier Bolelli, désormais à l'inspection générale des armées-Terre. Tous deux ont été formés à la même école, le 13e RDP, qu'ils ont ensuite commandé.
Ensuite, le général Gomart a servi au bureau des affaire réservées, puis à l'Elysée, dans l'équipe du coordonateur national du renseignement (CNR).
Plus tard, le ministre devrait aussi passer du temps, dit-on, dans le sud de Paris, au centre d'études du Bouchet (CEB), le référent français pour le NRBC. Ce centre de la DGA avait notamment oeuvré lors de l'épisode des enveloppes à l'anthrax, puis lors des demandes d'expertise de l'ONU pendant la crise irakienne, en 2003. Et sans doute, plus récemment, pour l'analyse d'échantillons collectés par des journalistes du monde après une attaque chimique en Syrie, en avril dernier.
Attaque qui n'avait, d'ailleurs, été suivie que d'une réaction plutôt molle de la communauté internationale.


(1) est-ce pour la dramaturgie, il a été annoncé par communiqué ce soir par l'Elysée, et la presse est conviée à filmer dans la cour, deux faits évidemment rarissimes dans pareille occasion.