lundi 6 avril 2015

Dank je we (actualisé)

Dans la BSS, les commandos du COS avaient déjà libéré des Maliens (en avril 2014), des Français,
mais pas encore de Néerlandais : depuis cinq heures du matin, c'est chose faite avec Sjaak Rijke, enlevé à Tombouctou avant le début de l'opération Serval, le 25 novembre 2011.
Il était chauffeur de train, avait été capturé avec d'autres touristes, sa femme réussissant à y échapper. Un récalcitrant avait été tué sans autre forme de procès.
Selon l'EMA, qui a communiqué étonnamment vite sur cette opération, deux preneurs d'otages y ont perdu la vie, et deux autres ont préféré se rendre. La zone n'a pas été localisée précisément, autrement qu'à l'extrême nord du Mali, ce qui laisse du choix. Mais une autre source indique que l'otage a été libéré pas loin de la frontière algérienne (ce qui laisse aussi le choix). Selon les déclarations du président de la République cet après-midi, la présence de l'otage aurait été une "surprise". D'autres versions de l'affaire font au contraire de la libération de l'otage le but de l'opération.
Une vingtaine de commandos, et sans doute deux à trois hélicoptères pour les transporter ont été mobilisés, ainsi que probablement, un appui ISR, piloté ou non, et peut-être un aéronef pour larguer des chuteurs opérationnels, seule garantie d'une arrivée silencieuse.
L'EMA diffuse une photo pour accompagner son communiqué. On y voit un personnage flouté, peut-être l'otage, entouré de deux commandos, dont l'un deux ressemble fort à un personnel du service de santé des armées. L'autre porte un HK416 avec un silencieux, pas le genre de photos qu'on voit souvent sur le site internet de la Défense. Mais c'est lundi de Pâques.
Le tout a été capté devant un Caracal du 4e RHFS, qui a vraisemblablement participé à l'opération avec d'autres machines (1). L'otage a d'abord été rapatrié à Tessalit, avant de rejoindre Gao, siège des forces néerlandaises au Mali.
Malgré cet otage, les Néerlandais n'avaient pas rechigné à se déployer au Mali sous les couleurs de l'ONU, avec 500 hommes et femmes -l'armée néerlandaise est très féminisée-, des Chinook et des Apache, dont l'un d'eux a été perdu, avec ses deux occupants, mi-mars.
Ah j'oubliais, "Dank je we", ca veut dire merci en néerlandais.
(photo EMA)

(1) une telle image visant évidemment à assurer les potentiels acheteurs de cette machine qu'elle peut aussi libérer les otages, comme d'un vaste spectre de soucis.