jeudi 27 avril 2017

Chammal : qui / où est l'ennemi ?

"Cette frappe turque n'a pas fait l'objet d'une coordination avec la coalition". C'est ainsi que l'EMA
décrivait, ce matin, une récente frappe turque sur des kurdes. Dont on sait par ailleurs que certains d'entre eux sont formés et accompagnés au combat depuis 2014 par les forces spéciales françaises, avec des moyens parfois plus que rudimentaires, pour ne pas dire précaires (heureusement, il reste les Javelin, qui marchent bien). Longtemps installée dans la zone d'Erbil, cette task force, Hydra, a plié bagage pour accompagner le mouvement et les efforts, multiples, des forces spéciales de la coalition, Américains et Français en pointe (c'est historique à ce niveau).
Evidemment, on ne doit sûrement pas faire une généralité de la citation introductive de ce post, mais en même temps, on ne voit pas pourquoi les turcs ne procéderaient pas ainsi à chaque fois. Cette façon de faire a de quoi inquiéter, car par nature, les forces spéciales alliées, notamment françaises, ne livrent pas non plus leurs positions à la Turquie, pour la bonne raison qu'elles n'opèrent pas en Turquie. Et qu'elles n'ont donc pas à le faire.
La Turquie, pays membre de l'OTAN, mais aussi de la coalition, se doit de respecter un minimum ses façons de faire, même si les derniers récents résultats électoraux l'ont peut-être convaincu du contraire.
Bref, en un mot comme en cent, une frappe, même "non voulue", contre des éléments français depuis des aéronefs turcs compliquerait encore un jeu déjà rendu complexe par la présence russe (et on l'a va par le passé, il n'est pas toujours facile de déterminer qui a largué une bombe). Si on ajoute à cela le fait que maintenant Daech capture des drones ressemblant furieusement à ceux exploités par les Français...

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