mercredi 19 juillet 2017

Et maintenant, que va-t-il faire ?

Avec un CEMA qui lui coupe l'herbe sous le pied, moult interrogations dans la troupe et le haut
commandement, des industriels dubitatifs voire fâchés de voir les promesses déjà brûler et de se voir tancés eux aussi par voie de presse, le président et chef des armées va vite devoir reprendre le manche. Alors qu'il avait dans ses mains le carré magique, il s'est retrouvé perçu en quelque jours comme le seul bad guy de l'outil de défense.

Demain, il vole dans l'armée de l'air, à bord d'un tanker plus vieux que lui (né en 1977, le tanker, lui, est de 1964) et n'a pas cherché, donc, à avoir trop de média autour de lui pour subir les questions relatives à la démission de son chef d'état-major.
A court terme, c'est le major général des armées, l'amiral Philippe Coindreau -un patmariste de 58 ans- qui a pris l'intérim du général de Villiers. Il assiste d'ailleurs au conseil restreint de défense ce matin alors que sont écrites ces lignes.
Pour retrouver la confiance chez les militaires, qu'il aime et respecte manifestement, Emmanuel Macron va donc devoir trouver la bonne figure pour être à la fois le collaborateur du chef qu'il entend être, mais aussi l'homme (pas de femme en lice) qui le réconciliera avec la troupe.
On le sait, plusieurs options sont sur la table, avec des généraux cinq étoiles (trois sont envisageables, au moins, dont deux aviateurs), mais Emmanuel Macron pourrait aussi avoir une recherche de jeunisme en tête, et donc promouvoir des quatre étoiles : là aussi trois profils (dont un aviateur) peuvent être considérés.
Une seule chose est sûre à ce stade : il n'a plus le choix du tempo, un intérim ne peut pas durer longtemps à ce poste de CEMA, au coeur des opérations. Il doit donc choisir, et vite.


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